Les faits de harcèlement décortiqués, l’envergure des moyens nécessaires pour mettre en place ce type de harcèlement nous laisse incrédule. Mêmes les personnes qui subissent malgré elles ce type d’harcèlement restent sidérées par la détermination sans faille, par les moyens mis en œuvre à l’encontre leurs existences.

Nous entendons tellement nos politiques nous parler de déficits, de manque de crédits, de moyens, de caisses vides qu’il nous parait inconcevable qu’un tel système puisse exister.

Comment arriver à trouver une cohérence, une intelligence aux faits et encore plus aux objectifs d’un programme de harcèlement comme celui-ci ?

Ce programme de harcèlement permanent qui détruit des vies ne correspond pas aux valeurs de la société dans laquelle nous croyons vivre. Ce harcèlement très dangereux, sans compassion, sans piété serpente au sein d’une démocratie qui prône l’égalité, qui combat l’injustice et qui se veut humaniste.

Pour comprendre ce système, il va nous falloir se pencher un instant vers notre histoire, une histoire pas si ancienne que cela. Les faits de harcèlements subis par les personnes cibles sont en faits des techniques de harcèlement bien connus et documentés. La Stasi, après guerre, les avait mis en place. Si ce sont des techniques qui ont fait leurs preuves, il semble qu’une entité, quel quelle soit, est repris le flambeau et l’utilise aujourd’hui avec à sa disposition des moyens beaucoup plus sophistiqués qu’ils n’existaient alors en 1990.

Faisons un bref retour en arrière :

Pour certains, la Stasi est une entité qui n’existe que dans les livres ou à travers le témoignage de personnes d’un certain âge. La Stasi était un organe d’état de la RDA, la République Démocratique Allemande. Ce ministère de la Sécurité d’État fut, à l’époque, mis en place sur le modèle du MGB, le ministère de la sécurité d’état soviétique. Elle voit le jour en 1949 et ne sera démantelée qu’en 1990 à la réunification de l’Allemagne.

Il important de noter que le rôle de la Stasi n’était défini par aucune législation. Cette affirmation semble être tout à fait à propos sur le plan du harcèlement en réseaux.

L’objectif de la Stasi était de surveiller les faits et gestes de la population et de réprimer les oppositions. En 1989, la Stasi comptait de 500 000 à 2 000 000 collaborateurs et 100 000 employés. 6 000 000 citoyens de l’Allemagne de l’Est ont un dossier documenté par la Stasi sur leurs moindres faits et gestes, soit un 1/3 de la population de la République Démocratique Allemande.

Lorsque l’on parle de harcèlement en réseaux, il est frappant de constater la similitude des méthodes utilisées entre la Stasi et ce que les personnes cibles vivent au quotidien.

La Stasi pratiquait nommément la “décomposition psychologique”, une technique qui permet grâce à des procédés de harcèlements simples mais répétitifs dans le temps de fragiliser psychologiquement les personnes pris pour cible.

La décomposition psychologique, l’arme de la Stasi – Vidéo Histoire | Lumni

La documentation qui existe sur les méthodes utilisées par la Stasi, les témoignages et les études sur les effets du stress permanent auxquels les personnes considérées comme dissidents étaient soumis, permet aux personnes cibles de notre époque de comprendre et de donner sens aux agissements de harcèlement, qui sans explication, sont déroutants dans leur simplicité et consternant par leur niveau d’inhumanité.

À la différence de la Stasi qui était une entité connue de tous, l’organisation qui sévit aujourd’hui se cache sous notre démocratie. Leurs moyens semblent être conséquents et le nombre de personnes qui y répondent particulièrement surprenant.

Nous vivons aujourd’hui cependant sous une autre ère où les moyens technologiques ont pris le pas. Alors que d’un un côté la communication et le partage semblent être de mise, ils offrent des moyens de filature et de contrôle de la personne ciblée au-delà ce que notre société serait prête à accepter.

Les méthodes de la Stasi étaient à l’époque de la RDA un mythe, une hypothèse, une suspicion. À l’ouverture de leurs archives, les doutes n’étaient plus permis ; sa force et son ampleur se sont avérés être au-delà de ce que tout le monde imaginait.

Il n’y a rien aujourd’hui qui nous permette de mettre un nom sur l’organisation qui est à l’oeuvre. Elle semble répondre à une idéologie qui sévit et réprime ceux qui, de près ou de loin, mettraient à mal les intérêts de ceux qui la composent.

Beaucoup d’hypothèse sont avancées mais la seule certitude est que l’organisation qui en place aujourd’hui est beaucoup plus tentaculaire que tout ce qui a pu être mis à jour jusqu’à présent.

On parle d’une organisation qui a les autorités pour utiliser les pouvoirs d’état, qui a la main mise sur les organisations administratives, qui commande les plus importantes confréries et qui peut utiliser les communautés ethniques et religieuses comme elle l’entend. À ceci, il faut ajouter la logistique et les moyens considérable tant en matière de personnel à disposition qu’en terme financier.

https://www.stasimuseum.de/en/enindex.htm

Si les similarités avec les techniques utilisées par la Stasi et subit de nos jours par les personnes cibles laissent perplexes, il faut veiller cependant à de ne pas faire d’amalgame. La Stasi a été démantelée en 1990. Beaucoup de dossiers ont pu être récupérés et l’ensemble conservé sous l’égide du Musée de la Stasi à Berlin. Pour ce qui est de la Stasi, on parle aujourd’hui en termes d’histoire.

Aujourd’hui, les personnes cibles font face à une organisation qui semble être mondiale. Le harcèlement en réseau ne se limite pas à la France. On parle d’une entité mondiale.

Comment comprendre qu’une entité souterraine au sein de notre démocratie ait les mêmes agissements qu’un état totalitaire à la différence près que l’anonymat dans laquelle elle évolue fait de cette entité un adversaire dès plus redoutable.

On peut de se demander si les femmes ne sont pas plus victimes de ce système que les hommes.

Il ne faut s’y méprendre. Le système est dangereux. Criminel. C’est une entité qui détruit la vie de citoyens, qui poussent les personnes cibles à l’isolement, au suicide. On parle, comme cela a été cas au temps de la Stasi, en terme médical, en terme d’accidents, en terme de responsabilité de décès.

S’il y a coopération entre états ou coordination des forces humaines à l’échelle européenne que l’on peut affirmer comme certain, il est primordial de souligner que nous sommes en présence d’un effrayant abus de pouvoir. D’un pouvoir totalitaire qui tue sous le couvert d’une démocratie qui n’a pas encore pris conscience qu’elle est attaquée.

Beaucoup plus puissante et tentaculaire que ce qui a pu être vu jusqu’à présent, elle agit en toute impunité. Arbitrairement, à la face d’une population certaine de ses acquis de libertés.