Le harcèlement en réseaux présente une particularité peu commune.

Il sait faire appel à tous les couches de la société en utilisant auprès de chaque couche sociale, groupe d’individus, corporations, le langage et les codes qui leur sont propres.

Le harcèlement en réseaux est particulièrement efficace et coriace au sein des corporations professionnelles, fraternelles et religieuses qui obéissent sans remettre en question les explications et/ou les demandes de harcèlement qui leur sont transmises.

On trouve le harcèlement en réseaux particulièrement bien engrainé, aussi bien parmi les professionnels de la justice ou de la santé, qu’auprès des confréries religieuses ou au sein des banlieues dites difficiles.

C’est là toute la force de ce système qui sait autant utiliser les plus honorables confréries professionnelles à son profit que manipuler la jeunesse des banlieues comme elle l’entend.  À l’œuvre, c’est une véritable prouesse de pouvoir regrouper, en un temps record, un bande de jeunes ou une ethnicité spécifique d’un quartier, d’utiliser la naïveté d’enfants à votre cause ou de pouvoir vous faire entendre par un notable qui, sans le moindre sourcillement, va adopter le comportement et/ou les paroles qui lui seront demandés.

On parle de harcèlement en réseaux parce que sans l’adhésion à un groupe, un individu est libre de ses propres pensées et est maître de son propre jugement. L’individu “libre” de toute attache ne peut être manipulé que par des mensonges et des subterfuges qui ne durent qu’un temps avant d’éveiller des soupçons sur les motifs invoqués. C’est d’ailleurs souvent à ce niveau que les accréditations gouvernementales sont mises en avant, éteignant alors toutes contestations ou questionnement possible.

Le harcèlement en réseaux, c’est une organisation composée de professionnels spécifiquement entrainés à l’intrusion dans la vie des citoyens mais pas seulement, cette organisation puise sa force et l’amplifie en utilisant le dévouement et l’appartenance de certains individus à leur communauté ou à leur confrérie.

Le principe du harcèlement en réseaux est d’anéantir toute la dignité et la reconnaissance d’un individu et c’est sur l’opposé de ce même principe qu’il lui est possible d’utiliser à son profit les réseaux professionnels, ethniques, fraternels et religieux. Sans la reconnaissance, l’appartenance et le dévouement à sa communauté, le harcèlement en réseaux ne pourrait pas exister. C’est ici toute l’ironie de la situation. D’un coté, cette organisation met tout en œuvre pour détruire une personne en anéantissant dans son existence toutes les valeurs de reconnaissances sociales, de respect et de dignité alors que de l’autre côté, elle va utiliser ces mêmes valeurs au positif pour entraîner autrui à sa cause.

In fine, aucune des personnes qui participent activement au harcèlement en réseaux ne sait réellement pourquoi la personne qu’il abuse se trouve dans cette situation. Les mensonges qu’on leur fournit leur suffissent amplement. L’appartenance au groupe anéantit tout jugement propre.

Il semble que les sentiments d’appartenance, de valorisation et d’appréciation soient plus grisants que toute réflexion. Il faut avouer que le travail du point de vue de la psychologie est bien ficelé. Les études psychologiques montrent que seuls les caractères forts et indépendants ont le courage de s’opposer un groupe auquel il appartienne s’il juge que ce qu’on leur demande est contraire à leur moral ou à l’éthique.

Souvent, le mensonge véhiculé au sein d’une communauté va être reporté mot pour mot, pris pour une vérité sans l’ombre d’un doute. Cette “vérité” va être amplifiée. Les personnes vont faire bloc autour de ce qu’ils croient être justes. La manipulation est le maître mot du harcèlement en réseaux.

C’est une organisation criminelle qui est à l’œuvre, une organisation redoutable.

Pour qu’elle puisse fonctionner, elle offre aux personnes qui obéissent à ses règles l’impunité et c’est là où réside le danger.

Si la personne ciblée tente de démontrer les actes répréhensibles dont elle fait l’objet, c’est toute une machinerie qui se met en route pour entraver ses démarches. Dans une même confrérie, l’un va agir pour sauvegarder la réputation et les actes d’un autre en son sein, et en se faisant, se fait l’écho du premier abus et pérennise celui-ci.

Très vite, la personne cible va être acculée par toutes sortes de problèmes qui vont venir se greffer dans son quotidien. En terme de comparaison, c’est comme si la personne ciblée avait à ses côtés un assistant personnel qui va œuvrer à sa perte en utilisant tous les outils possibles à sa disposition (accès à ces communications téléphoniques, accès en temps réel à sa navigation internet, compte en banque, rendez-vous personnel et professionnel).

Un acte de harcèlement après l’autre, c’est une coalition qui se créée pour empêcher l’individu de trouver où que ce soit un allié qui pourrait lui apporter son aide.