Dans nos sociétés démocratiques, il est très difficile, voire impossible, de croire qu’un état, un gouvernement, une politique puisse se placer sciemment à l’encontre d’un citoyen, d’un groupe d’individus, et encore moins contre la population en général.

Un état démocratiquement élu est perçu comme l’état providence, garant des libertés des citoyens. Il serait ridicule d’avancer qu’un gouvernement puisse agir à l’encontre de sa propre population. Cependant dire que les services d’information et les services de surveillance d’un état ont une politique et des directives non affichées n’est une contradiction pour personne.

Lorsque la machine s’emballe, qui sait et qui peut l’arrêter ?

La sécurité de l’état donne tous les pouvoirs. La sécurité de l’état garantit le silence. Sa politique et ses directives ne s’affichent pas.

Les moyens de surveillance mis en place contre une personne cible, cette capacité à se mettre au-devant la personne cible pour détruire chacune de ces démarches relèvent presque de la fiction. Si le degré d’investissement de ce système de destruction semble exister au-delà de tout entendement, il faut avouer qu’aucun citoyen ne peut clairement énoncer les moyens de surveillance utilisés aujourd’hui grâce aux nouvelles technologies

Les moyens de surveillance qui seront “officiellement” affichés demain sont-ils aujourd’hui mis en place à l’encontre de citoyens, triés sur le volet – potentiellement sur une base aléatoire de rétribution à caractère personnel ?

Un système utilitariste est parfaitement à même de justifier des actions nuisibles à un groupe pour le “bien” de la grande majorité.

La surveillance de masse dénoncée par Edward Snowden en est l’exemple le plus parlant. Une surveillance de toutes les plateformes, de tous les moyens de communication, de tous les moyens de transport pour la sécurité d’un état qui agit contre un risque non identifié, potentiel ou même non existant ne relève pas d’une utopie.